Les terres agricoles et de la zone industrielle de
Dieuze : débat passionné où chacun campe sur ses positions
AVOINE a organisé, dans la cadre de sa 4ème conférence-débat, une soirée qui évoquait le gaspillage des terres agricoles sous l'effet d'une industrialisation galopante. A Dieuze, une nouvelle zone industrielle est en préparation et le maire de la ville, Fernand Lormant, veut grignoter quelques hectares aux agriculteurs pour créer un espace qui attirera, il l’espère, quelques entrepreneurs et les emplois qui vont avec.
En introduction, AVOINE a présenté
un film évoquant la terre, son importance et les dégâts que les hommes causent
en la faisant disparaître et en l’épuisant, d’où la nécessité de sa
préservation.
Ensuite, l'association a donné la parole au collectif nancéien qui se dresse contre la construction de l'aéroport nantais de Notre-Dame des Landes. Un cas explicite d'expropriation d'agriculteurs voulue par quelques politiques aux projets plus ou moins douteux. Ce projet d’aéroport nantais défendu par le maire de Nantes et l’actuel premier ministre Jean-Marc Ayraut est très controversé.
Après cet exemple lointain très médiatisé, le débat se centra sur le projet de zone industrielle appelée "Sablonnière" qui s'étend sur 60 hectares le long du CD 38 entre Dieuze, Mulcey et Val de Bride.
Nicolas Chamant, président des Jeunes agriculteurs mosellans pour les cantons de Dieuze et Vic/Selle évoqua l'artificialisation des terres sur le secteur avec en amont les achats par les collectivités publiques de surfaces agricoles à des prix qu'il juge exorbitants : 10 000€/ha. Le maire de Dieuze, puisque c'est lui qui était visé (il tente de racheter des terres pour effectuer ensuite des échanges avec les agriculteurs propriétaires des parcelles de la future zone industrielle de la Sablonnière), répliqua que ce montant de 10 000 €/ha était également pratiqué par les agriculteurs entre-eux. On lui rétorqua dans la salle, que dans le cas de la commune de Dieuze, cela se faisait avec l'argent des contribuables.
Autre argument avancé par les jeunes agriculteurs, les zones industrielles de Dieuze et Morville existantes ne sont pas remplies. Alors pourquoi en construireune nouvelle ? Fernand Lormant affirma qu'il n'y a pas tant de places que cela sur les zones évoquées et que c'est en proposant de nouveaux espaces industriels qu'on attirera les entreprises.
La présidente d'AVOINE, Sylvie Rose invita alors l'assemblée à déguster les délicieux produits locaux et à trinquer tout en continuant les échanges sur un thème qui n'a pas fini d'occuper les conversations futures.
5ème conférence organisée par l'association AVOINE
Conférence - débat
LA BELLE BIO
vendredi 17 mai à 20h30
MJC Dieuze
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Programme
projection du film "La Belle Bio" suivi d'un débat avec des producteurs du Saulnois engagés dans la démarche d'Agriculture Biologique.
Soufflé aux Orties
200gr de pain rassis
2 oignons + ail
½ l de lait
2 jaunes œufs et 2 blancs d’œufs
Un peu de fromage (chèvre ou selon vos envies)
Sel poivre et noix de muscade
Récoltez uniquement les sommités de jeunes pousses d’ortie (5 premières feuilles).
Lavez-les et égouttez. Epluchez les oignons et l’ail et émincez.
Faites revenir doucement les 3 ingrédients dans une poêle huilée.
Ensuite, ajoutez le pain rassis détaillé en petits morceaux, le fromage et mélangez le tout.
Préchauffez votre four th 7-8.
Beurrez des ramequins individuels.
Battez les blancs en neige ferme.
Répartissez la préparation dans les ramequins et saupoudrez de fromage râpé.
Enfournez aussitôt environ ¼ d’heure (suivant la taille des moules)
Vous avez apprécié la recette, n'hésitez pas à nous le dire !
Article du Républicain Lorrain du samedi 27 avril 2013 en page Région
Une butte de gravats de quinze mètres et 100000 tonnes
À deux pas des locaux des ouvriers qui construisent la LGV, à Bourgaltroff, se dresse une butte de milliers de tonnes de déchets issus de chantiers du BTP. Elle devrait être déblayée mais la question de la responsabilité se pose.
Entre deux verts vallons du Saulnois, quelque part entre Bourgaltroff et Marimont-lès-Bénestroff, s'élève une butte d'une quinzaine de mètres de haut au maximum, s'étendant sur une surface de 8000 m² à son sommet et de 15000 m² à sa base. Il y a cinq ans, elle n'existait pas, car elle est issue du stockage de déchets du BTP. En une demi-décennie, environ 100000 tonnes s'y sont accumulées. Personne n'en connaît la nature exacte mais elle pourrait contenir de l'amiante. C'est le fruit du dépôt de dizaines de professionnels du bâtiment et des travaux publics. Le tout s'est fait sous la houlette de l'entreprise gérante de ce site d'enfouissement, dont l'homme du cru, Vianney Krebs, était le patron, et qui facturait ces dépôts à des tarifs avantageux.
Le problème, c'est que traiter ce genre de gravats nécessite des agréments et répond à des normes strictes. Le nouveau propriétaire alsacien de ce site de 40 hectares depuis avril 2012, Nicolas Jenet, estime que son prédécesseur ne remplissait pas ces obligations.
Depuis de nombreux mois, les services de l'État et la DREAL (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) se sont emparés de l'affaire. Un arrêté préfectoral a exigé la disparition dans les trois ans de ce tas pour le moins gênant, car possiblement néfaste pour l'environnement. Reste à savoir comment et par qui. Car tout raser coûterait plus de dix millions d'euros. Une facture que les dépositaires des gravats – dont la moitié a été identifiée grâce à des bordereaux produits par le nouveau patron – n'entendent pas régler. Pas plus que les deux chefs d'entreprise, l'ancien et le nouveau.
Une bataille de responsabilités
Nicolas Jenet, de son côté, juge avoir été dupé et a déposé une plainte au pénal contre Vianney Krebs pour tromperie . L'Alsacien aimerait en effet récupérer une partie de la somme, s'élevant à plusieurs millions d'euros, qu'il a investie dans l'acquisition du site. De quoi faire dire à l'ancien patron que le nouveau ne cherche qu'à décrédibiliser son professionnalisme et se soustraire au paiement du bien acquis. S'appuyant sur plusieurs arrêtés, Vianney Krebs, par la voix de son avocat, a fait savoir qu'il avait parfaitement le droit de stocker ces déchets. Il conteste la validité des analyses et des prélèvements, jusqu'à remettre en cause les bordereaux qui identifient les entreprises ayant déposé les déchets.
En attendant, des associations environnementales, tel que Mirabel LNE (Lorraine nature environnement) ou encore Avoine (Association vigilante à objectif intercommunal pour la nature et l'environnement du Saulnois) ont déclaré vouloir ester en justice.
Seule consolation, aucune pollution ne semble, pour l'instant, avoir été détectée. « Une source sort au ras du tas. Les analyses d'eau qui y ont été faites sont bonnes », a annoncé Nicolas Jenet.
Les associations, de leur côté, aimeraient également savoir comment on a pu en arriver à ce point. Elles réclament « que les déchets illicites soient retirés du site de Bourgaltroff dans les meilleurs délais et que tout soit mis en œuvre afin qu'aucun déchet dangereux ne subsiste, même sous la forme de " buttes végétalisées ". »
Philippe DERLER.
Les photos d'AVOINE
APPEL associatif à BOYCOTT du Débat Public CIGEO sur l'enfouissement des déchets radioactifs à BURE (Meuse-Haute-Marne)
Débat public Cigéo/stockage souterrain de déchets nucléaires à BURE :
y participer ou non ?
1994, les conseillers généraux de Meuse et Haute-Marne mettaient le doigt dans l'engrenage de l'en-
fouissement des déchets nucléaires de Haute et Moyenne Activité à Vie Longue Activité dans leur sous-sol. La
thèse officielle du "laboratoire de recherches géologiques, mais pas de déchets radioactifs chez vous" s'est
transformée en Cigéo, "centre industriel de stockage géologique" imminent.
2013. Depuis près de 20 ans les populations de ces deux départements sont
confrontées à une main-mise sur leur territoire de vie, orchestrée par les opérateurs du
stockage nucléaire au sein d'un long processus qui :
- vend, sous couvert de recherche géologique, avancée scientifique et prouesses technologiques une immense
décharge atomique appelée à fuir un jour,
- anesthésie le bon sens de nos élus et des structures locales avec des millions d'euros (argent public),
- minimise et nie les risques graves spécifiques à la grande profondeur, levés par des experts indépendants,
- délivre au compte-goutte la réalité : un immense site d'entreposage nucléaire séculaire en surface, entre 4
villages du sud-meusien, sera le prélude au stockage souterrain,
- joue la non-information totale quant aux risques réels et aux nuisances que vont subir les riverains (rejets
radioactifs, dangers des multiples transports de matières nucléaires, impact négatif sur l'économie locale,
dépréciation des biens, transformation profonde de l'identité du territoire, etc.),
- pratique une véritable politique du chantage au développement économique, à "l'excellence et au déve-
loppement durable" et au sens du sacrifice des riverains,
- cache l'enjeu majeur de l'enfouissement définitif des pires déchets nucléaires, à savoir la poursuite absurde
d'un programme électro-nucléaire abusivement qualifié de "propre et pas cher".
Même si la région est prise dans un piège redoutable, les déchets nucléaires ne sont pas encore
arrivés. Il est temps toujours de dire ce que l'on en pense, de le faire savoir, de demander des comptes...
mais surtout pas, selon nous, au sein du débat public qui s'annonce du 15 mai au 31 juillet et du 1 er septembre
au 15 octobre 2013.
Jamais aucune possibilité n'a été offerte aux habitants locaux et aux citoyens français de choi-
sir et de peser sur leur destin.
Les arguments développés sur les risques majeurs que présente l'enfouissement de ces déchets nucléaires n'ont
pas trouvé de relais auprès des élus qui se succèdent tant au plan local que national.
45 000 électeurs Hauts-Marnais et Meusiens ont demandé en 2005 la tenue d'un référendum pour donner leur
avis. Démarche classée sans suite par les élus des deux départements. Des recours juridiques ont été déposés,
rejetés sans appel.
Faire croire maintenant que le moment est arrivé de "débattre" est un piège de plus.
Le débat public national de 2005 sur la gestion des déchets nucléaires mettait en avant la préférence
pour l'étude du maintien de ceux-ci en surface, la loi qui a suivi en 2006 n'a retenu que l'enfouissement... à
Bure. Nous en avons vite conclu que le débat public n'intègre pas de pouvoir décisionnel citoyen.
Celui de 2013 est clairement annoncé comme une campagne d'information sur Cigéo. En présupposé, sa finalité, enfouir, est acquise pour le gouvernement.
Il arrive, alors que le projet est déjà en phase de conception industrielle et que l'Andra, seul maître à bord, ne
remet rien en question, malgré toutes les incertitudes majeures sur le sous-sol, les failles et risques mis en évi-
dence par des analyses critiques indépendantes.
Le déroulé ? Un temps d'information massive via diverses actions pilotées par l'Andra et la Commission Parti-
culière du Débat Public mais... pas la moindre décision collective à la clé.
Ce débat public n'est pas prévu pour agir sur le projet tant controversé de stockage souterrain des pires dé-
chets radioactifs, mais pour faire accepter la future poubelle atomique avec tous ses risques majeurs et prévi-
sibles.
Il permettra uniquement de recueillir (et d'encadrer) toutes les questions et peurs que suscite BURE : "Ce n'est
pas un référendum, mais une photographie," dit le président de la Commission du débat public fin 2012.
Faire croire à la population qu'elle a son mot à dire, aujourd'hui, relève de la supercherie.
C'est la raison pour laquelle les associations :
Burestop 55 (collectif Meuse contre l'enfouissement des déchets nucléaires),
BZL (Bure Zone Libre),
EODRA (association des élus opposés à l'enfouissement des déchets radioactifs),
Les Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château,
Mirabel Lorraine Nature Environnement,
Meuse Nature Environnement,
NPA Meuse,
ATTAC Meuse
ont décidé de ne pas y participer, que ce soit à la rédaction des cahiers d'"acteurs", aux 15 réunions publiques,
aux réactions sur le site internet spécifique, ...
Pour autant elles ne seront pas inactives. Diverses actions sont prévues car nous voulons agir en dénonçant vi-
vement ce nouveau rendez-vous de dupes.
Pour plus d'informations :
Communiqué de presse du 16 avril 2013
Les associations MIRABEL-LNE et AVOINE du Saulnois souhaitent alerter la population et les organismes publics concernant de nouveaux éléments de pollution possible.
Après la société TOTAL PETROCHEMICALS (ex Rétia-Arkema-Elf Atochem) laissant ad vitam aeternam deux buttes de déchets pollués, après la société GGB Dieuze contaminant l'aquifère par du Trichloréthylène, après EuroDieuzeIndustrie SAS-Veolia Group (retraitement des piles), dont l’étude de la dangerosité a été réétudiée suite aux incendies à répétition de 2010 et 2011.
Aujourd’hui, c'est la société KLV TERRASSEMENT de Bourgaltroff qui a accepté d'enfouir 80 000 à 100 000 m3 de déchets (en partie) illicites non inertes sur son site SANS AUCUNE MESURE DE PROTECTION PRÉALABLE !
Depuis 2003, sur un cours d’eau busé, cette société était autorisée à enfouir des déchets de Classe 3 (matériaux inertes), Type F (Amiante depuis 2008) et avait eu l’autorisation d’agrandir le site en 2010.
L’État est alerté et des mesures sont prises afin d'obtenir des analyses d'eau et surtout le retrait de ces déchets dont la nature reste indéterminée.
Vu les obstacles que rencontrent les associations pour obtenir notamment les analyses d'eau souterraines relatives à la pollution des buttes de TOTAL, elles sont aujourd'hui inquiètes sur la manière dont le dossier va être traité.
Les associations souhaitent être associées aux travaux de la DREAL afin d'apporter leur contribution dans la gestion du traitement de ce site et de vérifier que toutes les mesures soient prises de façon sérieuse pour le respect du planning des analyses d'eau ordonné par l'Arrêté Préfectoral du 14 février 2013
Les associations MIRABEL-LNE et AVOINE demandent que les déchets illicites soient retirés du site de Bourgaltroff dans les meilleurs délais et que tout soit mis en œuvre afin qu'aucun déchet dangereux ne subsiste même sous la forme de « buttes végétalisées ».
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